varenne agriculture

CE QUE L’UIE A FAIT POUR VOUS CETTE SEMAINE

« Varenne agricole » : début des travaux pour adapter l’agriculture au changement du climat

Le 28 mai dernier, le ministre de l’Agriculture et la Secrétaire d’État chargée de la Biodiversité ont ouvert les travaux du « Varenne agricole ». L’UIE a assisté et réalisé pour vous un compte-rendu de cette réunion de lancement.

En introduction, Julien Denormandie et Bérangère Abba ont insisté sur la nécessité de conserver notre indépendance alimentaire dans le contexte du changement climatique. L’enjeu est d’établir « une feuille de route opérationnelle » pour l’adaptation et la protection de l’agriculture en réunissant toutes les parties prenantes.

Cependant, certaines associations environnementales font déjà entendre leur désaccord telle la FNE qui estime que ce Varenne n’est « pas un lieu de décision légitime en matière d’adaptation agricole sur les questions d’eau et de changement climatique » et va « à l’encontre de la démocratie de l’eau, qui s’exerce au Comité national de l’eau (CNE) ».

La réflexion doit néanmoins se poursuivre jusqu’en décembre, avec un point d’étape en octobre, ont annoncé les organisateurs. Trois groupes de travail vont ainsi plancher sur des points essentiels du débat :

  • Améliorer les dispositifs de gestion de crise : quels outils d’anticipation et de protection de l’agriculture ? Avec pour pilotes Frédéric Descrozaille (député) et Hervé Lejeune (CGAAER). Seront notamment traités les thèmes suivants : la refonte du dispositif d’assurance récolte pour 2023 ; l’évolution de la gouvernance du fonds calamités dès 2021 ; et enfin le protocole de gestion agricole des crises de sécheresse.
  • Renforcer la résilience de l’agriculture dans une approche globale : agir sur les sols, les variétés, les pratiques culturales et d’élevage et l’efficience de l’eau d’irrigation. Avec pour pilotes : Anne-Claire Vial (ACTA) et François Champanhet (CGAAER). Les travaux à mener par les filières pour l’adaptation au changement climatique et les diagnostics territoriaux à l’échelle régionale (réalisés par les chambres d’agriculture) seront notamment traités.
  • Partager une vision raisonnée des besoins et de l’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme. Avec pour pilotes : Luc Servant (APCA), Jean Launay (CNE) et Hugues Ayphassorho (CGAAER). Ce groupe aura ainsi pour mission de penser les outils pour accélérer les PTGE ; les stratégies d’accès à l’eau pour l’agriculture par une meilleure mobilisation des gisements ; ou encore la politique d’aménagement pour répondre aux besoins de ressources à l’horizon 2050.